Québec et Montréal pourraient devoir s’arracher la main d’oeuvre.
Annie Saint-Pierre
24/03/2010 22h24
Jeux vidéo: Ça va jouer du coude
Avec 800 nouveaux emplois à combler dans le jeu vidéo à Montréal, la concurrence pour la main-d’œuvre sera encore plus féroce pour les studios de Québec comme Ubisoft, qui vient de lancer son tout nouveau jeu d’insectes mutants, entièrement conçu au centre-ville par une équipe dirigée par Michaël Blais.
L’implantation du géant Warner Bros à Montréal, avec un soutien de 7,5 millions de dollars du gouvernement du Québec, est perçue comme une nouvelle occasion de croissance très stimulante dans les studios de jeux vidéo de Québec. Tant du côté de Beenox que chez Ubisoft Québec, on ne craint nullement l’arrivée d’un nouveau concurrent à l’autre bout de l’autoroute 20. « Nous avons toujours perçu l’arrivée de nouveaux joueurs comme une bonne nouvelle. Ce sont de nouveaux emplois qui s’ajoutent à une industrie en très forte croissance au Québec », affirme Virginie Faucher, responsable des communications chez Beenox, filiale d’Activision.
Emplois
Sur le plan des affaires, Beenox ne devrait pas ressentir les effets de la concurrence qui pourrait se créer à la suite de l’arrivée de la division Warner Bros Entertainment à Montréal. « Nous développons entièrement et totalement nos jeux pour Activision », répond Mme Faucher.
Par contre, cette dernière admet que c’est sur le plan de la main-d’œuvre que les choses pourraient se gâter. L’industrie des jeux vidéo est déjà très concurrentielle, et certains employés pourraient être tentés de parcourir la distance jusqu’à Montréal pour se joindre à l’équipe de 300 employés de Warner Bros que dirige Martin Tremblay, gestionnaire très connu au Québec, étant l’ancien grand patron d’Ubisoft à Montréal.
Beenox embauche présentement 300 personnes à Québec.
Ubisoft
De son côté, Ubisoft Québec est très satisfaite de l’ampleur que prend l’industrie du jeu vidéo dans la province. M. Émile Gauthier, coordonnateur aux communications, considère également la venue de Warner Bros au Québec comme un gain pour les studios déjà en place dans la province.
« Ubisoft ne compte pas Warner parmi ses clients; on ne va donc pas souffrir de son arrivée. Tout ça est très positif », dit-il.
Mais là aussi, ça pourrait jouer du coude dans le recrutement de la main-d’œuvre. En effet, plusieurs des 250 travailleurs de chez Ubisoft à Québec connaissent personnellement l’ancien patron Martin Tremblay.
Mais pour l’instant, les employés se réjouissent de la sortie de leur nouveau jeu, Mutant Insects, pour Nintendo DS, entièrement conçu à Québec dans la lignée des Combats de géants.
Frima
Là où les choses pourraient être plus difficiles, c’est chez Frima Studio, qui comptait pour client Warner à des fins d’adaptation de jeux vidéo en ligne.
Le président de Frima, M. Steve Couture, croit qu’il pourra maintenir et même accentuer ses liens d’affaires avec Warner même si ce dernier a déjà annoncé que son studio de Montréal réunira les départements de conception de produits de jeux interactifs haut de gamme, d’animations numériques et de cinématique, d’assurance qualité des produits conçus par son studio montréalais, et d’adaptation et traduction en différentes langues de ses produits.
Au sujet de la main-d’œuvre, M. Couture note que les 300 emplois de Warner s’ajouteront aux 500 autres qui doivent être comblés par THQ et Funcom, qui ont aussi annoncé l’ouverture prochaine de leurs studios respectifs à Montréal.


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